"Tsubame" de Aki Shimazaki
Quel est le secret de naissance de Mariko Takahashi?
Editions Actes Sud/ Babel, 116 pages, 2008
Dans les deux livres précédents, nous avons appris le secret de Yukiko puis celui de Yukio. Ces secrets qui pèsent sur toute une vie. Proche de la mort, les femmes de cette série révélent ou suggèrent le secret de leur existence, bien conservé jusque là sous une chappe de silence.
Dans le tome 3, la vie de Mariko Takahashi, mère de Yukio, est dévoilée. Elle commence en 1923 lors du tremblement de terre dans la région du Kanto ( Kanto- Daïshinsaï). Mariko a douze ans. Elle vit seule avec sa mère.Cette fois encore, l'Histoire du Japon rejoint l'histoire de cette femme, née coréenne, devenue japonaise grâce aux bons soins du prêtre découvert dans le livre précédent. Le sort des coréens n'est pas un fait glorieux pour les japonais et j'avoue que je ne le connaissais pas, même si je sais que ce peuple n'a pas toujours été tendre à l'égard des chinois, par exemple...mais revenons à Mariko, née Yonhi Kim.
Toute sa vie, jusqu'à sa mort, Mariko Takahashi taira ses origines à son fils, préférant écouter sa petite-fille Tsubaki en parler au cours d'un dîner. Ce qui lui importe, dans l'instant, est de pouvoir déchiffrer le journal que sa mère lui a laissé ce 2 septembre 1923, lendemain du tremblement de terre, et qu'elle a toujours gardé...
Pourquoi Tsubame? Cela veut dire Hirondelle, en japonais. Elles sont le symbole de la liberté.
-...ma mère me répétait que, là-bas, c'était tellement beau. Les fleurs s'épanouissaient partout. L'île était riche en fruits et en poissons. Ma mère croyait que c'était le paradis. Elle se promenait avec moi au bord de la mer, dans les bois, sur les rochers. Elles voyaient des milliers d'hirondelles...Chaque année, à la saison où ces oiseaux partent pour le sud, j'éprouve de la nostalgie...comme si leur pays était le mien.
Je n'en dis pas davantage...