"Lydia Cassatt lisant le journal du matin" de Harriet Scott Chessman
Retour sur une époque magique
Editions Gallimard, coll. FOLIO, 240 pages, 2009
Quatrième de couverture
Paris, 1878 : les Impressionnistes s'exposent. Parmi eux, Mary Cassatt, une impétueuse peintre américaine, est remarquée par la critique pour ses nuances délicates. Au cœur de son travail, sa sœur Lydia. Cette jeune femme, dont le teint clair et les cheveux auburn illuminent les tableaux de Mary, est la narratrice du roman intimiste de Harriet Scott Chessman. Nous la suivons dans ses pensées, tandis que sa santé décline inexorablement et que s'élaborent les plus célèbres œuvres de sa sœur...
Mary Cassatt ( 1844-1926) fait partie de ces femmes avant-gardistes qui peignirent aux côtés des peintres impressionnistes dans le dernier quart du XIXème siècle, après avoir posé pour eux et appris à leurs côtés.
En France, il y eut Berthe Morissot qui devint Madame Manet, belle soeur d'Edouard Manet et rattachée par la suite à la famille Rouart ( dont nous connaissons bien l'un de ces descendants: l'écrivain et académiste Jean Marie Rouart).
Venant des Etats Unis , Mary Cassatt fera un premier séjour en France, puis en Allemagne. Elle est alors enfant. Elle y revient dès le début des années 70 et se rapprochera d'Edgar Degas pour qui elle posera, bien sûr et avec qui elle travaillera. Sa famille, ses parents et sa soeur Lydia, la rejoignent très vite et c'est sur cette période, allant de 1878 à 1881 , que Harriet Scott Chessman tisse sa toile.
Les femmes peintres de cette époque sont issus d'un milieu élevé ( à l'exception de Suzanne Valadon dont l'oeuvre, par cette opposition, sera moins célébrée dans le futur. L'expo Valadon-Utrillo de Paris qui se terminera le 15/09/09 répare cette erreur). Elles peignent principalement des scènes intimistes, des mères, des enfants, des femmes dans leurs occupations quotidiennes. Mary Cassatt utilise parfois sa soeur.
...et c'est en reprenant cinq de ses tableaux où figure Lydia que nous approchons de leur vie, de leur quotidien parisien, de l'attention toute particulière que leur voue le maître et ami Degas, de leurs parents, neveux et nièces et de leur enfance américaine mais surtout, nous faisons connaissance avec Lydia elle même, cette grande soeur tant aimée et si douce, décédée prématurément de la maladie de Bright, en 1882. C'est elle qui parle en racontant ses séances de poses et sa relation de modèle à peintre, de soeur malade à soeur bouillonnante de vie et promise à un grand avenir.
Lydia n'aura servi que de modèle. Elle aurait tant aimé se marier, avoir des enfants, "voir, créer quelquechose". La guerre d'Indépendance a changé le cours de sa vie et la voilà, enfermée dans la maladie...
C'est une histoire émouvante que celle de ces deux soeurs qui, grâce à l'Art, resteront attachées pour toujours. Pinceaux, couleurs, tasses de thé, broderie, lectures, balades dans le Paris des peintres, jardins fleuris ayant pour nom Marly-le-Roi, Louveciennes, amitié fidèle, consécration, parents bienveillants, l'auteure nous fait revisiter cette époque où le temps avait de l'importance . Alors maintenant, j'aimerais en apprendre davantage sur celle qui devint le porte-parole de l'impressionnisme aux Etats-Unis.
Femme lisant, studio 1878
La tasse de thé, studio avril 1880
Lydia faisant du crochet dans le jardin, Marly -le-Roi, Sept1880
Femme et enfant en voiture, Bois de Boulogne, Mai 1881
Lydia brodant, Juin 1881
Je vous invite à suivre quelques unes de ses oeuvres grâce à ce petit film qui montre parfaitement les influences de l'artiste et son évolution. Connue pour être une peintre impressionniste, elle évolua de l'empreinte laissée par Vélasquez (le fameux noir que l'on retrouve chez Manet, entre autre)vers le japonisme, en passant par le post impressionnisme.
Un bien agréable moment de lecture!
*********************************************************************************************************
Harriet Scott Chessman est l'auteur de plusieurs essais, notament sur Gertrude Stein et sur Mary Cassatt, et de romans, dont celui ci traduit en sept langues.
Elle a longtemps enseigné la litterature à l'Universite Yale avant de s'installer sur la côte Ouest en 2002 et de se consacrer à l'écriture.
"Lydia Cassatt lisant le journal du matin" est sorti en 2001.
Editions Gallimard, coll. FOLIO, 240 pages, 2009
Quatrième de couverture
Paris, 1878 : les Impressionnistes s'exposent. Parmi eux, Mary Cassatt, une impétueuse peintre américaine, est remarquée par la critique pour ses nuances délicates. Au cœur de son travail, sa sœur Lydia. Cette jeune femme, dont le teint clair et les cheveux auburn illuminent les tableaux de Mary, est la narratrice du roman intimiste de Harriet Scott Chessman. Nous la suivons dans ses pensées, tandis que sa santé décline inexorablement et que s'élaborent les plus célèbres œuvres de sa sœur...
Mary Cassatt ( 1844-1926) fait partie de ces femmes avant-gardistes qui peignirent aux côtés des peintres impressionnistes dans le dernier quart du XIXème siècle, après avoir posé pour eux et appris à leurs côtés.
En France, il y eut Berthe Morissot qui devint Madame Manet, belle soeur d'Edouard Manet et rattachée par la suite à la famille Rouart ( dont nous connaissons bien l'un de ces descendants: l'écrivain et académiste Jean Marie Rouart).
Venant des Etats Unis , Mary Cassatt fera un premier séjour en France, puis en Allemagne. Elle est alors enfant. Elle y revient dès le début des années 70 et se rapprochera d'Edgar Degas pour qui elle posera, bien sûr et avec qui elle travaillera. Sa famille, ses parents et sa soeur Lydia, la rejoignent très vite et c'est sur cette période, allant de 1878 à 1881 , que Harriet Scott Chessman tisse sa toile.
Les femmes peintres de cette époque sont issus d'un milieu élevé ( à l'exception de Suzanne Valadon dont l'oeuvre, par cette opposition, sera moins célébrée dans le futur. L'expo Valadon-Utrillo de Paris qui se terminera le 15/09/09 répare cette erreur). Elles peignent principalement des scènes intimistes, des mères, des enfants, des femmes dans leurs occupations quotidiennes. Mary Cassatt utilise parfois sa soeur.
...et c'est en reprenant cinq de ses tableaux où figure Lydia que nous approchons de leur vie, de leur quotidien parisien, de l'attention toute particulière que leur voue le maître et ami Degas, de leurs parents, neveux et nièces et de leur enfance américaine mais surtout, nous faisons connaissance avec Lydia elle même, cette grande soeur tant aimée et si douce, décédée prématurément de la maladie de Bright, en 1882. C'est elle qui parle en racontant ses séances de poses et sa relation de modèle à peintre, de soeur malade à soeur bouillonnante de vie et promise à un grand avenir.
Lydia n'aura servi que de modèle. Elle aurait tant aimé se marier, avoir des enfants, "voir, créer quelquechose". La guerre d'Indépendance a changé le cours de sa vie et la voilà, enfermée dans la maladie...
C'est une histoire émouvante que celle de ces deux soeurs qui, grâce à l'Art, resteront attachées pour toujours. Pinceaux, couleurs, tasses de thé, broderie, lectures, balades dans le Paris des peintres, jardins fleuris ayant pour nom Marly-le-Roi, Louveciennes, amitié fidèle, consécration, parents bienveillants, l'auteure nous fait revisiter cette époque où le temps avait de l'importance . Alors maintenant, j'aimerais en apprendre davantage sur celle qui devint le porte-parole de l'impressionnisme aux Etats-Unis.
Femme lisant, studio 1878
La tasse de thé, studio avril 1880
Lydia faisant du crochet dans le jardin, Marly -le-Roi, Sept1880
Femme et enfant en voiture, Bois de Boulogne, Mai 1881
Lydia brodant, Juin 1881
Je vous invite à suivre quelques unes de ses oeuvres grâce à ce petit film qui montre parfaitement les influences de l'artiste et son évolution. Connue pour être une peintre impressionniste, elle évolua de l'empreinte laissée par Vélasquez (le fameux noir que l'on retrouve chez Manet, entre autre)vers le japonisme, en passant par le post impressionnisme.
Un bien agréable moment de lecture!
*********************************************************************************************************
Harriet Scott Chessman est l'auteur de plusieurs essais, notament sur Gertrude Stein et sur Mary Cassatt, et de romans, dont celui ci traduit en sept langues.
Elle a longtemps enseigné la litterature à l'Universite Yale avant de s'installer sur la côte Ouest en 2002 et de se consacrer à l'écriture.
"Lydia Cassatt lisant le journal du matin" est sorti en 2001.