"Le premier principe, le deuxième principe" de Serge Bramly

Publié le par Du soleil sur la page


Sélection du Grand Prix des lectrices de ELLE 2009



Editions JC Lattès, 2008, 614 pages

Présentation de l'éditeur

Les faits :
Ceci est une histoire peut-être vraie de la fin du XXe siècle que l’on pourrait conter ainsi : un photographe Max Jameson traquait une princesse, le photographe avait pour voisin un marchand d’armes et pour ami un premier ministre. Tous les quatre ont connu la lumière puis une fin tragique.

 

Le contexte :
Le photographe en question, charmeur, mais sans foi ni loi, avait deux faiblesses : de redoutables attaques de paniques qu’il dissimulait comme une maladie honteuse, et une femme amoureuse mais très infidèle; le marchand d’armes était parvenu à s’implanter en Iran juste avant la guerre contre l’Irak avec la bénédiction de la France et de l’Otan puis avait été écarté comme un pestiféré. Le premier ministre quant à lui était conseillé par un certain Massard , l’un de ces brillants universitaires de l’ère mitterrandienne, grisé par la politique, et entraîné par ses connaissances financières sur des terrains glissants… Chaque personnage était convaincu d’agir dans l’intérêt général. Chaque personnage faisait partie d’un même système, tous vivaient dans le mensonge.

 

Le sens de l’histoire nous est révélé par le narrateur, analyste du boulevard Mortier, autodidacte, passionné de physique, - il est abonné à science et vie – et qui des années plus tard, a accès aux sources ouvertes de la DGSE. Ce personnage subtil et pragmatique va rassembler les pièces du puzzle à la manière des grands romanciers russes qui découvrent en tâtonnant les aspects inconnus de l’existence. Sa grille de lecture des faits passe par le prisme des deux grands principes de la thermodynamique : l’entropie du second principe qui fait que dans un système clos, le désordre ne va que croissant ; la loi de conservation de l’énergie qui régit le premier principe - placé à côté d’un corps froid, tout corps finit par se refroidir.

 

Avec cette fresque ample, foisonnante, qui court de la garden-party de l’Elysée aux bords de la mer de Chine mais aussi sur d’autres théâtres, Serge Bramly recompose de manière éblouissante toute l’histoire de la France de ces trente dernières années, où les dessous de la politique apparaissent dans leur vérité nue, où les forces qui régissent les affaires se dessinent dans leur vérité crépusculaire, où le mensonge finit par condamner faibles et puissants à une solitude existentielle.

Mon avis

J'ai tout fait pour le lire, Mr Bramly...vraiment! Promis! L'introduction m'y conviait ...mais au cours de la première partie, mon élan s'est estompé. Je me perdais chaque fois que je remettais le nez dedans et tout ça, au milieu de la préparation du foie fras.

Je sais, ce n'est pas sérieux ce que je dis parce que ça n'a rien à voir mais c'est bien ça, le problème! Le trafiquant d'armes, cet embroglio au pouvoir, je n'y étais pas mais alors, pas du tout!

En plus, ce n'est pas vraiment ce que j'affectionne le plus!...seul, finalement, le paparazzi me donnait encore du courage! parce que je sentais qu'il était le fil conducteur de cette histoire...oui quand même, j'ai senti ça!

Je sais! je suis arrivée au moment où l'histoire devenait intéressante - c'est à dire à la fin de cette première partie...c'est Enna qui le dit- mais j'ai jeté les armes, faute de temps et d'envie de lire un livre de cette qualité en si peu de temps!
Je suis comme ça! J'ai besoin de temps pour aprécier...
Alors ne vous fiez pas à mon avis. Je pense que je le finirai lorsque je ne serai plus sous pression...

La vidéo qui suit mon piètre commentaire révèle que Mr Bramly a mis beaucoup de temps à l'écrire, il ne m'en voudra donc pas d'avoir envie de mieux le savourer....et puis, il a reçu le Prix Interallié!




Elles ont vraiment aimé:Antigonelink  , Amandalink 
Je n'ai pas suivi les conseils d' Ennalink, je me suis perdue!
Je me sens moins seule en lisant le commentaire d' Anna Blumlink
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A
@Amanda: j'essaierai...quelquepart, je me sens frustrée de le laisser en plan- même si Pennac nous dit que nous pouvons abandonner un livre!-j'ai l'impression d'avoir manqué quelquechose d'important...parce qu'il a eu un prix? parce que le sujet est ardu? je ne sais pas...<br /> @Enna:je crois, en effet qu'il y a des rencontres plus ou moins positives, en fonction du moment, de notre disponibilité "neuronale". Rien n'est figé, heureusement!<br /> @Antigone:je me suis sentie mauvaise élève avec ce livre...déjà, rien qu'en le regardant et en pensant aux fêtes, j'ai fait un blocage! Ajoutée à cela la complexité de l'histoire, la chûte était prévisible...tu as été plus courageuse que moi, Antigone!<br /> L'auteur s'est fait plaisir. Il voulait écrire un gros livre avec un esprit presque feuilletonnesque... <br /> Pour reprendre l'une de ses phrases...moi, en temps que lectrice, j'étais triste de ne pas le finir mais il faut que ça reste un plaisir, n'est ce pas?...ce qu'il relate n'est pas simple...<br /> <br /> @ttes:Bon week end!
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A
Je suis de ton avis, même si au final je pense que c'est un bon livre, objectivement parlant, je me suis un peu perdue dans l'histoire, au début, et elle ne m'intéressait pas tant que ça, en fait !!!<br /> Je ne suis pas très certaine d'être très claire...<br /> Disons que je ne pouvais pas mal le noter mais que j'ai à peu près ressenti tes impressions, et que je l'ai trouvé drôlement long à lire...et je retiendrai sans doute que cela...le côté pavé du roman...
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E
Parfois ce n'est juste pas le bon moment pour certains livres, malheureusement, avec le prix de elle on est obligé de les lire à ce moment là...Ca ira mieux pour la suite ;-)
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A
tu comptes le reprendre un jour ?
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