"Guerre à Harvard" de Nick McDonell
"Il n'y avait aucun réseau consacré aux forces armées, aucune association des vérérans de Harvard..."

Editions Flammarion, 2008, 94 pages
Quatrième de couverture
Alors que gronde la guerre en Irak, son écho feutré résonne dans les couloirs de Harvard. Mark, fondateur de Facebook, Will, engagé comme réserviste, Quinn et Izzy, jeune couple à problèmes, Jenny, la fille aux cheveux roses et Nick, notre narrateur, nous entraînent dans la réalité de ce prestigieux campus. Entre la CIA qui vient débaucher des cerveaux et les soirées arrosées, McDonell fait émerger les préoccupations et les indifférences de cette génération. Dans la lignée d'un Bret Easton Ellis, il dresse le portrait percutant d'une jeunesse nourrie à FoxNews et aux jeux vidéo qui tente d'oublier la guerre, au risque de s'oublier elle-même.
Mon avis
Tout commence sur des tapis de course- "outils de luxe au service de la santé et de la vanité"- dans un gymnase de la faculté de droit de Harvard. Des jeunes courent sur place en regardant les écrans plats , placés devant chacun d'eux et diffusant les meilleures chaînes du câble...le must du must!
Que regardent-ils ces jeunes qui espèrent devenir un jour les grands acteurs de la société de demain ? certains les infos, d'autres le sport, d'autres encore des séries...
Nick McDonell, étudiant à la prestigieuse université américaine au moment des faits (il n'a que 24 ans) , s'intéresse à ceux qui regardent les infos et qui voient défiler devant leurs yeux, des images de la guerre en Irak. Difficile de savoir ce qu'ils pensent et pourtant, c'est crucial, écrit-il!
Tout au long de ce court récit, il nous dresse le tableau de cette jeunesse dorée...plutôt ennuyeuse! De petits chapitres narrant leurs soirées de beuveries, les femmes, la drogue, l'argent, la chance d'avoir dans sa promo un Mark Zuckerberg, créateur de facebook...et d'être reconnu par un de ses pairs, un ancien qui forcément est devenu un acteur de cette société dirigeante...
"L'amour , c'est la guerre", lance Quinn, un étudiant qui a de gros problèmes de couple!
"Non ça, ce n'est pas la guerre", répond le journaliste qui rentre d'Irak.
Se rappelant soudain à qui il s'adressait, Quinn a rougi jusqu'à la racine de ses cheveux blonds...
...parce que Quinn, comme beaucoup de cette génération qui se cherche, il s'en moque de cette guerre...ses préoccupations sont autre...sa guerre à lui est d'ordre personnel...et de toute façon
"Il n'y aura pas de Jugement dernier, pas de procès pour crimes de guerre, et si cette guerre se termine un jour, celles que nous menons les uns contre les autres et nos guerres intérieures ne finiront jamais. Tout ce qu'il y aura, c'est une remise de diplômes, pour chaque génération..."
Cynisme!
On a dit de l'auteur qui écrivit son premier roman" Douze", à l'âge de 17 ans qu'il y avait du Bret Easton Ellis en lui...depuis il en a écrit un second "Le troisième frère"..."Guerre à Harvard" est le troisième. Je vais me laisser tenter!
Appartenant à cette Upper Class, il sait en parler! Tous ces jeunes savent qu'un jour, ils dirigeront le monde et ce petit livre, insignifiant par sa taille que l'on referme en se demandant "mais où est la guerre pour eux, dans tout ça?", ...ce petit livre nous interroge...
En parcourant ces pages, j'ai repensé au livre de Claire Messud "Les enfants de l'empereur" que la catastrophe du 11 septembre a si peu ébranlés...mais aussi, au livre de Joyce Carol Oates "Je vous emmène" qui nous décrit la vie de ces enfants aisés dans les universités américaines ...

Editions Flammarion, 2008, 94 pages
Quatrième de couverture
Alors que gronde la guerre en Irak, son écho feutré résonne dans les couloirs de Harvard. Mark, fondateur de Facebook, Will, engagé comme réserviste, Quinn et Izzy, jeune couple à problèmes, Jenny, la fille aux cheveux roses et Nick, notre narrateur, nous entraînent dans la réalité de ce prestigieux campus. Entre la CIA qui vient débaucher des cerveaux et les soirées arrosées, McDonell fait émerger les préoccupations et les indifférences de cette génération. Dans la lignée d'un Bret Easton Ellis, il dresse le portrait percutant d'une jeunesse nourrie à FoxNews et aux jeux vidéo qui tente d'oublier la guerre, au risque de s'oublier elle-même.
Mon avis
Tout commence sur des tapis de course- "outils de luxe au service de la santé et de la vanité"- dans un gymnase de la faculté de droit de Harvard. Des jeunes courent sur place en regardant les écrans plats , placés devant chacun d'eux et diffusant les meilleures chaînes du câble...le must du must!
Que regardent-ils ces jeunes qui espèrent devenir un jour les grands acteurs de la société de demain ? certains les infos, d'autres le sport, d'autres encore des séries...
Nick McDonell, étudiant à la prestigieuse université américaine au moment des faits (il n'a que 24 ans) , s'intéresse à ceux qui regardent les infos et qui voient défiler devant leurs yeux, des images de la guerre en Irak. Difficile de savoir ce qu'ils pensent et pourtant, c'est crucial, écrit-il!
Tout au long de ce court récit, il nous dresse le tableau de cette jeunesse dorée...plutôt ennuyeuse! De petits chapitres narrant leurs soirées de beuveries, les femmes, la drogue, l'argent, la chance d'avoir dans sa promo un Mark Zuckerberg, créateur de facebook...et d'être reconnu par un de ses pairs, un ancien qui forcément est devenu un acteur de cette société dirigeante...
"L'amour , c'est la guerre", lance Quinn, un étudiant qui a de gros problèmes de couple!
"Non ça, ce n'est pas la guerre", répond le journaliste qui rentre d'Irak.
Se rappelant soudain à qui il s'adressait, Quinn a rougi jusqu'à la racine de ses cheveux blonds...
...parce que Quinn, comme beaucoup de cette génération qui se cherche, il s'en moque de cette guerre...ses préoccupations sont autre...sa guerre à lui est d'ordre personnel...et de toute façon
"Il n'y aura pas de Jugement dernier, pas de procès pour crimes de guerre, et si cette guerre se termine un jour, celles que nous menons les uns contre les autres et nos guerres intérieures ne finiront jamais. Tout ce qu'il y aura, c'est une remise de diplômes, pour chaque génération..."
Cynisme!
On a dit de l'auteur qui écrivit son premier roman" Douze", à l'âge de 17 ans qu'il y avait du Bret Easton Ellis en lui...depuis il en a écrit un second "Le troisième frère"..."Guerre à Harvard" est le troisième. Je vais me laisser tenter!
Appartenant à cette Upper Class, il sait en parler! Tous ces jeunes savent qu'un jour, ils dirigeront le monde et ce petit livre, insignifiant par sa taille que l'on referme en se demandant "mais où est la guerre pour eux, dans tout ça?", ...ce petit livre nous interroge...
En parcourant ces pages, j'ai repensé au livre de Claire Messud "Les enfants de l'empereur" que la catastrophe du 11 septembre a si peu ébranlés...mais aussi, au livre de Joyce Carol Oates "Je vous emmène" qui nous décrit la vie de ces enfants aisés dans les universités américaines ...